CREATION DE CONCORET

 

Suivant les personnes il y a plusieurs versions pour la source du nom "CONCORET": certains disent que ce nom de "Concoret" vient du breton "conc" qui signifie angle, coin et "uuoret" qui sous entend l'idée de protection, donc signifierait " Terre d'asile", d'autres préconisent la source celte "kon korred" signifierait alors "val des druides" ou "val des fées" et enfin il y a ceux qui disent que Concoret tire son nom de "Notre Dame de la Concorde". Il est raconté en effet que deux chevaliers rivaux, Ponthus et Isaugouët, possédant chacun un chateau proche s'apprétaient, suite à une querelle, à se battre en duel ils se réconcilièrent parfaitement et, en mémoire de cette réconciliation, ils firent le voeu d'élever sur le lieu même appelé le "Pâtis Vert" une chapelle dédiée à Notre Dame de la Concorde. Cette scène est représentée dans le grand vitrail au dessus du choeur de l'église et par une statue de la Sainte Vierge tenant un goupillon d'aspersoir dans une main et deux coeurs réunis dans l'autre, cette statue porte une inscription : "Notre Dame de la Concorde". Cette chapelle érigée aux environs de l'an 850 et le service fut confié aux moines de Saint-Méen qui abandonnèrent alors un oratoire situé à la Croix Bouchard.

Cette tradition du duel des seigneurs de Ponthus (ou Bélanton) et d'Isaugouët n'est pas une fable inventée par des gens ignorants et superstitieux, elle nous a été transmise d'âge en âge par les plus instruits du pays, les prêtres , les nobles, les notaires qui ont conservé et appris de leurs ancêtres les antiquités du pays.

L'oratoire de la Croix-Bouchard servait à instruire religieusement les habitants du pays, il fut bâti au 7ème siècle sur un petit monticule, les religieux avaient également construit près de cet oratoire un petite refuge avec une fontaine, il se trouvait sur la route reliant le monastère de Paimpont à l'Abbaye de Saint-Méen. Ce refuge avec un petit bout de terrain a formé le fief de la Dorbelaie. Au cours de ce même siècle fut également construit le monastère du Louya qui fut une maison d'hospitalité pour les pélerins, voyageurs ou moines se rendant de Saint-Méen à Paimpont.

 

L'EGLISE

La population augmentant, on allongea la chapelle par le bas et on mit deux autels au milieu, celui de sainte Anne à droite près de la chaire et celui de saint Nicolas et saint Julien à gauche. Mais Monseigneur Desmaretz les supprima quand il vint à Concoret en 1710 ainsi que les deux grands tableaux de saint Gilles et de sainte Barbe qui étaient au bas de l'église.

SaintLaurent, martyr et diacre du pape saint Sixte, en l'an 258, est le patron de l'église de Concoret. Sa fête arrive le 20 apût et est célébrée le dimanche le plus proche.

En 1406, fut bâtie la chapelle de l'Ecce Homo, plus tard autel de saint Julien et du Sacré-Coeur 1722 fut bâtie. Toutes les statues furent cachées dans le clocher mais les révolutionnaires les brisèrent le 6 mai 1794.

En 1722, fut bâtie la sacristie de l'ancienne église sous le rectorat de Monsieur Pierre de la NOË, Pierre JOSSE et Julien JOSSET étant trésoriers.

L'ancienne église de Concoret

En 1796, furent rachetés, sous le rectorat de Monsieur Haouisée, aux frais de l'Eglise, l'encensoir et la navette d'argent pour 343 francs et 10 sous, Jean FOULON et Pierre PERRUCHOT étant trésoriers. Ces deux objets ont été enlevés en 1793 par le district de Ploërmel.

Le Choeur pour les prêtres était au milieu de l'église, vis à vis la chaire. On le transféra en haut de l'église près de la chaire de l'autel.

En 1769, furent faits les les fonds baptismaux, la chaire et le Christ par louis CARIO. Monsieur de MONTIGNY est né. Le seigneur de Comper avait fourni tout le bois. Une petite anecdote : à Concoret, selon la coutume à cette époque, après le baptême, le parrain et la marraine se lavaient les mains dans les fonts baptismaux.

En 1777, on perce la porte de communication entre la chapelle du Rosaire et la sacristie, mais le seigneur du ROX pouvait la faire boucher à son gré.. En démaçonnant, on trouva la pierre de fondation avec cette inscription : "Chapelle fondée en 1457 par Guillaume de la VALLEE seigneur du ROX". Cette pierre fait le foyer de la sacristie actuelle, les autres pierres formant le jambage de l'arcade côté sacristie. Une inscription sur le pilier sud du choeur de l'église actuelle donne la date de 1406.

En 1778, fut achetés aux frais de la fabrique* une custode d'argent et trois ampoules d'argent également pour le Saint-Sacrement, les baptêmes et l'Extrême-Onction. L'abbé GUILLOTIN réussit à les soustraire aux révolutionnaires.

En 1796 la statue de Notre-Dame de la Concorde fut brûlée par les révolutionnaires

En 1801, par suite de concordat, Concoret passa dans le nouveau diocèse de Vannes.

Les plus anciens régistres sont ceux des baptêmes, le premier commença en l'an 1558, étant alors recteur : Monseur René de BOISJAGU et curé : Monsieur Julien COQUERY, il est hélas bien incomplet. Les anciens régistres portent bien l'inscription : "In Concordis Ecclesia" qui signifie "Pays qui s'accorde". Les régistres des mariages commencèrent en l'an 1641 et ceux des sépultures en l'an 1639.

C'est à Concoret qu'est née Marie PELLERIN, fondatrice de l'oeuvre de la Sainte Trinité pour le soulagement des âmes du purgatoire. Elle est morte à Saint-Méen au jour annoncé par elle. le 11 octobre 1865.

L'église fut démolie en 1901 et la nouvelle érigée dans la même année. La bénédiction de la nouvelle église par Monseigneur LATIEULE de Vannes eut lieu 30 septembre 1903, cette église n'avait pas de clocher, elle en aura un en ... 1938. En attendant les cloches étaient placées dans un grand if près de l'église.